du schelde

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British Shorthair et Longhair

Les vices rédhibitoires

La loi définit quatre maladies considérées chez le chat comme des vices rédhibitoires.

 Si un chaton acheté présente dans les délais légaux  fixés par la loi et spécifiques à chaque maladie , des signes d'une de ces maladies, l'acheteur peut intenter une action en justice afin d'obtenir le remboursement intégral du chaton, contre sa restitution.

L'action en justice doit se faire le plus rapidement possible auprès du tribunal d'instance du lieu de résidence de l'animal. Le juge nomme alors un expert qui réexaminera le dossier et dressera un procès verbal. L'affaire sera ensuite jugée si aucun accord amiable n'est possible. Si le chaton vient à mourir, le vendeur n'est tenu de garantie que si l'acheteur a porté plainte dans les délais légaux et peut prouver que la mort du chaton est bien due à une des maladies concernées par la loi.

Le Code Rural (Livre deuxième, Titre sixième, Article 285-1) définit les maladies suivantes comme étant des vices rédhibitoires chez le chat :

  • La leucopénie féline (ou typhus ou panleucopénie)
  • La péritonite infectieuse féline (PIF)
  • L'infection par le virus leucémogène félin (FeLV)
  • L'infestation par le virus de l'immuno-dépression féline (FIV).
Pour toutes ces maladies, l'action en rédhibition n'est possible que si un certificat de suspicion a été émis par un vétérinaire dans les délais définis pour chaque maladie par décret en Conseil d'Etat, et si l'action en rédhibition est menée un mois après la réception du chaton. Ces délais légaux permettent d'être certain que le chat était bien contaminé lors de la vente et qu'il ne s'est pas contaminé chez l'acheteur, auquel cas le vendeur n'a plus aucune responsabilité dans l'affaire (c'est le principe d'antériorité de la maladie à la vente). C'est pourquoi ils doivent impérativement être respectés, sans quoi la demande est nulle et non avenue.
La leucopénie féline (ou typhus ou panleucopénie)
Aussi appelée typhus, c'est une maladie virale et contagieuse du chat, qui entraîne des problèmes de diarrhée : les chatons sont très affaiblis et déshydratés, et ils meurent rapidement. Le traitement est très aléatoire et souvent sans succès. Elle est rare de nos jours grâce à la vaccination systématique, mais existe encore chez des chatons d'élevage non ou mal vaccinés. Le délai d'action en rédhibition est de trente jours si un certificat de suspicion est émis par un vétérinaire dans les 5 jours après la réception de l'animal.

La péritonite infectieuse féline (PIF)
Il s'agit également d'une maladie virale et mortelle du chat. Elle est fréquemment rencontrée chez les jeunes chats. Le diagnostic est relativement facile pour la forme dite «humide», qui se traduit par des épanchements thoraciques et /ou abdominaux. Il est par contre plus difficile pour les formes «sèches», dont les symptômes sont très variables (diarrhée, troubles nerveux, jaunisse…). Le traitement est très souvent illusoire. Le délai de suspicion est de 21 jours après réception du chaton. Encore une fois, il faut dans ce délai consulter un vétérinaire qui signera un certificat de suspicion.
Attention : il n'existe pas de "test PIF". Les tests actuels indiqueront seulement la présence ou l'absence de coronavirus dans l'organisme du chat. La présence de coronavirus ne signifie pas que le chat est atteint de PIF, ni même qu'il le sera un jour.

L'infection par le virus leucémogène félin (FeLV)
Le FeLV est le virus responsable de la leucose féline. Elle se traduit par une immuno-dépression qui rend l'animal sensible aux infections. Elle peut également entraîner la formation de cancers. On dépiste la maladie par un test sérologique disponible chez les vétérinaires. Le délai de suspicion est de 15 jours après livraison de l'animal. Le vétérinaire doit alors vous donner un certificat de suspicion mentionnant les résultats du test sérologique.

L'infection par le virus de l'immuno-dépression féline (FIV)
Le FIV est le virus responsable du SIDA du chat. Tout comme le SIDA de l'homme, il entraîne chez le chat une baisse des défenses de l'organisme qui devient alors sensible à toutes les infections. Les signes de la maladie sont donc très proches de ceux de la leucose féline: ce sont des infections à répétition, notamment au niveau de la bouche. Le virus du chat (FIV) n'est absolument pas transmissible à l'homme et aux autres animaux de compagnie. Sa transmission se fait par morsure et griffure principalement, mais également par voie utérine (de la mère au fœtus) et peut-être par voie génitale (lors de l'accouplement). Il n'existe ni vaccin, ni traitement efficace. La prévention repose essentiellement sur la castration des mâles (pour éviter au maximum les bagarres), et l'enfermement des animaux atteints pour la même raison. Aucun délai de suspicion n'a été défini pour cette maladie. L'action en justice se fait encore une fois par présentation d'un certificat de suspicion signé par le vétérinaire et contenant le résultat du test sérologique.
Une visite chez le vétérinaire, tout de suite après l'achat, permet de mettre éventuellement en évidence les signes d'une de ces maladies et de faire tester le chat pour le FeLV et le FIV, afin d'être sûr qu'ils ne sont pas porteurs (la maladie se déclare en effet souvent tard). L'action en rédhibition est toutefois souvent délicate car on s'attache à l'animal nouvellement acquis et la seule solution est de le rendre contre remboursement, c'est pourquoi il faut faire vite et chercher autant que possible une solution amiable avec le vendeur.

Le typhus
Le Typhus du Chat est aussi appelé Panleucopénie féline. Il est dû à un virus de la famille des Parvovirus, dont l'équivalent chez les chiens provoque la Parvovirose canine.
C'est une maladie assez rare aujourd'hui grâce à la vaccination. On peut toutefois la rencontrer chez des chats non vaccinés vivants en communauté (animaleries, refuges, chats semi-sauvages).
Les symptômes
La maladie touche généralement les chatons, ou les adultes provenant d'un lieu communautaire. L'incubation est de 2 à 4 jours, puis on peut noter l'apparition de fièvre. Le chat est prostré et perd l'appétit. Des diarrhées et des vomissements déshydratent fortement l'animal. La maladie évolue vers la mort si un traitement n'est pas mis en place rapidement.
Le diagnostic de certitude se fait par prise de sang (un des symptômes majeurs se traduit par une baisse importante des globules blancs dans le sang) puis recherche du virus dans les selles de l'animal.
On observe parfois une forme particulière du Typhus, lorsque la chatte est infectée par le virus pendant la gestation: les chatons souffrent de lésions nerveuses invisibles à la naissance, mais qui apparaitront lorsqu'ils commencent à marcher. Les chatons n'ont alors aucun équilibre, et sont incapables de se déplacer. Il s'agit de l'ataxie cérébelleuse du chaton, maladie hélas incurable.
Prévention et traitement
Le traitement est malheureusement aléatoire et dépend fortement de l'état général de l'animal : il consiste en une réhydratation (perfusions), et en la prise de médicaments anti-vomitifs et anti-diarrhéiques ainsi que d'antibiotiques. Une alimentation par sonde est souvent nécessaire, d'où hospitalisation fréquente des animaux atteints.
Le meilleur moyen d'éviter la maladie est la vaccination. Elle se pratique en deux injections à deux puis à trois mois, avec rappel tous les ans.

La PIF
C'est une maladie virale qui atteint surtout les jeunes chats (moins de 2 ans). Différents organes peuvent être atteints : thorax, abdomen, cerveau, yeux… La péritonite infectieuse féline (PIF) est une maladie très grave. C'est l'une des premières causes de mortalité chez les jeunes chats.
Les symptômes
La PIF présente deux formes :
  • la forme humide avec formation d'épanchements liquidiens : les cavités naturelles de l'organisme du chat se remplissent d'un liquide produit par ses propres cellules du système de défense immunitaire. Ce liquide qui peut remplir l'abdomen, le thorax, ou les deux organes est une gêne dans leur fonctionnement :
    - gêne respiratoire si le liquide est présent dans le thorax,
    - problèmes digestifs si le liquide se situe dans l'abdomen.
  • la forme sèche qui peut atteindre n'importe quel organe (souvent plusieurs en même temps). Il y a alors défaillance des organes atteints. Pour le foie on notera par exemple une jaunisse, des troubles digestifs...
Prévention et traitement
Il n'existe aucun vaccin disponible en France. Il existe un test de dépistage du passage d'un virus de la famille des Coronavirus (virus de la PIF mais également d'autres affections bénignes). Ce test ne peut pas faire la différence entre ces virus. Si votre chat est négatif, vous saurez qu'il n'a jamais été en contact avec le virus de la PIF, ni aucun autre coronavirus. Mais s'il est positif, cela ne signifie pas qu'il soit atteint de la PIF ! Le seul moyen d'obtenir une certitude est hélas un examen post-mortem.
Les dernières études vétérinaires ont démontré que la PIF n'est pas une maladie contagieuse.
Un traitement, seulement palliatif, consiste en l'utilisation à forte dose de corticoïdes. Une fois déclarée, la PIF est mortelle dans tous les cas.
L'interféron, prescrit par certains vétérinaires et excessivement cher, a été prouvé n'avoir aucune efficacité sur la PIF.

Le FeLV
L'agent de cette maladie, virus FeLV, (ou virus leucémogène félin) est la cause d'un affaiblissement des défenses de l'organisme contre les autres microbes. Il peut également entraîner une leucémie ou un lymphome (formes de cancers du sang). Ce virus a une action proche de celle du SIDA chez l'homme. Il n'est pas transmissible à l'homme ni aux autres animaux.
Les symptômes
Après la contamination du chat, il existe une période silencieuse pendant laquelle les virus se multiplient dans l'organisme. Cette phase peut durer plusieurs mois, voire plusieurs années avant que la maladie ne se développe. Pendant cette phase, l'animal est dit séropositif pour le FeLV, mais ne présente aucun symptôme de la maladie. En revanche, étant porteur du virus, il est contagieux.
On estime généralement qu'en France 5 à 10% des chats sont séropositifs pour le virus de la leucose (FeLV).
La maladie ressemblant au SIDA, on observe une immunodéficience rendant l'animal très sensible à toutes les infections. On observe aussi souvent une anémie, due au virus et aux infections opportunistes. Une infection opportuniste est une maladie qui se développe lorsqu'un animal est affaibli et que son système immunitaire le défend moins bien. Chez un chat sain, ces mêmes infections opportunistes n'entraînent la plupart du temps aucune maladie (ou une forme très bénigne).
Le FeLV peut également être responsable de cancers, particulièrement de lymphomes (cancer des ganglions), de leucémies (cancers de la moelle osseuse et du sang) et de cancers du rein.
Cette maladie touche souvent les chats adultes, âgés de plus de trois ans voire plus de cinq ans.
Transmission
La leucose féline se transmet de chat à chat par un simple contact. Contrairement au SIDA qui ne se transmet que par voie sexuelle et sanguine, le virus de la leucose se transmet par toutes les voies : sang, larmes, salive, urines…
Il existe une transmission in utero (de la mère aux chatons).
Le virus est peu résistant dans le milieu extérieur. Les risques de contamination sont quasiment nuls pour un chat sain passant après un chat contaminé dans une pièce (chez le vétérinaire par exemple). Une désinfection du matériel suffit.
La leucose ne se transmet pas à l'homme, ni aux autres animaux.
Les maladies opportunistes
Le chat FeLV séropositif et immunodéprimé (c'est-à-dire ayant déclaré la maladie) peut être atteint par le typhus et le coryza si ses vaccins ne sont pas à jour. Il est important de continuer à vacciner un chat séropositif.
Il pourra également être atteint par des infections variées, le plus souvent respiratoires, mais pouvant aussi concerner la peau, les yeux, les oreilles, l'appareil urinaire, le sang (parasites et bactéries des cellules sanguines).
Prévention et traitement
Il existe un vaccin contre la leucose. Il est efficace à 80/90%. Nous vous conseillons donc vivement la vaccination compte tenu des forts risques de contagion. Avant la vaccination, faites effectuer un test de dépistage de la leucose pour vérifier que votre chat n'est pas déjà séropositif.
Il n'existe pas de traitement anti-viral comme chez l'homme. Les interférons sont un espoir dans le traitement de la leucose mais ils sont malheureusement très onéreux. Le seul traitement envisageable concerne les maladies opportunistes afin d'assurer un confort de vie à son animal.